Comme prévu, hier, le samedi 26 novembre 2016, nous nous sommes rassemblées publiquement à Saint-Denis Basilique, pour crier notre rage contre les violences faites aux femmes!
BRISONS LE SILENCE, tel était notre mot d'ordre, et nous avons fait entendre notre voix dans les rues du centre ville!
Nous avons commencé par un rassemblement devant le carrefour Basilique, où des passants nous ont rejoint. Une centaine de personne a ainsi pu écouter les différentes prises de paroles. Des femmes avec leurs enfants, des hommes, des personnes âgées, des adolescent.e.s: un rassemblement populaire, multiculturel et intergénérationnel!
Nous avons rappelé pourquoi nous étions ici: pour dénoncer les violences sexistes, patriarcales, et économiques, qui touchent de plein fouet les femmes, mais surtout les femmes les plus précaires, celles des quartiers populaires.
Nous avons rendu hommage à Aicha, Aissatou, tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, à Haifa, qui a mis fin à ses jours après avoir été harcelée au travail, mais aussi exprimé notre solidarité à Mariama, une copine hébergée par le 115, avec ses 3 enfants et qui ne trouve pas de logement.
Nous avons dénoncé le rôle de l'Etat dans l'aggravation de ces violences!
Les copines de la Coordination des Sans Papiers du 93, Hayat, Lilya, Hadji,Amina, Fatima, ont également pris la parole pour crier: y'en a marre! Marre des démarches administratives incessantes, marre de l'exclusion, marre de la précarité, marre du racisme, marre de toute cette violence d'Etat, qui les rend encore plus vulnérables en tant que femmes.
Des lycéennes de Marcel Cachin Saint Ouen ont lu un texte pour exprimer leur indignation face aux violences vécues la plupart du temps au sein du couple. C'est quoi cet amour qui se transforme en domination et en oppression?!
Nous avons ensuite déambulé jusqu'à la place de la Basilique, en chantant, en hommage à toutes nos soeurs "frappées, tuées, ou humiliées", aux femmes prolétaires, des quartiers populaires : "Debout, marchons, et soyons fières!".
"C'est pour mes soeurs que tu as tuées, violées, frappées, ou humiliées
Joue pas le fou, sinon je te cane,
Tu pourras pleurer chez Strauss Kahn.
C'est pour mes soeurs qui sont tombées,
Il est fini le conte de fées!"
"Femmes battues, y'en a marre
Femmes violées, y'en a marre
Brisons le silence! Brisons le silence!
Femmes humiliées, y'en a marre
Femmes harcelées, y'en a marre,
Brisons le silence! Brisons le silence!
Femmes sans papiers, y'en a marre
Femmes précaires, y'en a marre
Brisons le silence! Brisons le silence! "
Retrouvez cette énergie et cette rage en vidéo, ici: