Des milliers de vos films ne vaudront jamais une minute de nos vies !

𝗔𝘂𝘅 𝗮𝗴𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲𝘂𝗿𝘀, 𝘃𝗶𝗼𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀, 𝗵𝗮𝗿𝗰𝗲𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀, 𝗽𝗼𝗶𝗻𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀, 𝗼𝘂̀ 𝗾𝘂’𝗶𝗹𝘀 𝘀𝗼𝗶𝗲𝗻𝘁, 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗻𝗼𝘀 𝗾𝘂𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲𝗿𝘀, 𝗻𝗼𝘀 𝗲𝘀𝗽𝗮𝗰𝗲𝘀 𝗺𝗶𝗹𝗶𝘁𝗮𝗻𝘁𝘀, 𝗮𝘂𝘅 𝗖𝗲́𝘀𝗮𝗿 𝗼𝘂 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗵𝗮𝘂𝘁𝗲𝘀 𝘀𝗽𝗵𝗲̀𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗹'𝗘𝘁𝗮𝘁 : 𝗼𝗻 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘃𝗼𝗶𝘁, 𝗼𝗻 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗮𝗶𝘁, 𝗼𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝗹𝗮̀, 𝗻𝗼𝗺𝗯𝗿𝗲𝘂𝘀𝗲𝘀, 𝗽𝘂𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝘁𝗲𝘀, 𝗱𝗲́𝘁𝗲𝗿𝗺𝗶𝗻𝗲́𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗼𝗻 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗮̂𝗰𝗵𝗲𝗿𝗮.

Le dégoût. La colère.

C'est ça qu'on ressent quand on apprend que l'académie des César vient de nominer le film J'Accuse et son réalisateur, Roman Polanski, dans 12 catégories.

Une nouvelle consécration pour un homme condamné pour détournement et rapports sexuels illégaux avec une mineure, accusé par douze femmes d'agressions sexuelles dont des viols sur mineures.

𝗖𝗼𝗺𝗯𝗶𝗲𝗻 𝗳𝗮𝘂𝘁-𝗶𝗹 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝘆𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗼𝗹𝗲 𝘀𝗼𝗶𝘁 𝗲𝗻𝘁𝗲𝗻𝗱𝘂𝗲 ? 𝗖𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗱'𝘂𝗻𝗲 𝘀𝗲𝘂𝗹𝗲 𝗱'𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗲𝘃𝗿𝗮𝗶𝘁 𝘀𝘂𝗳𝗳𝗶𝗿𝗲.

Jusqu'à quand nos corps doivent-ils encaisser la violence et la destruction avant que les agresseurs ne soient sanctionnés ?

Certes, on attendait rien des César, cette institution misogyne, raciste et bourgeoise. L'indignation du monde du cinéma après le témoignage de l'actrice Adèle Haenel, victime de violences dénonçant le réalisateur Christophe Ruggia, a été de courte durée... Mais les gardiens de l'ordre patriarcal et bourgeois vont toujours plus loin dans le mépris et la provocation.

Ces 12 nominations de Polanski, ça va plus loin que d'affirmer l'impunité des agresseurs : non seulement ils sont protégés, non seulement ils ne sont pas sanctionnés et ne paient aucun prix pour les violences commises, mais en plus ils obtiennent des récompenses et des rétributions, symboliques et économiques.

L' impunité générale règne en ce qui concerne les violences faites aux femmes et aux minorité de genre : mais l'impunité est totale quand les agresseurs appartiennent aux classes dominantes.

Nous dénonçons cette impunité à géométrie variable, qui donne une immunité aux hommes comme Polanski. Alors même que les hommes des quartiers populaires sont toujours présentés comme plus violents et sexistes.

𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗮𝘂 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗹, 𝗽𝗲𝘂 𝗶𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗺𝗶𝗹𝗶𝗲𝘂𝘅 𝗼𝘂̀ 𝗼𝗻𝘁 𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝗴𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝘃𝗶𝗼𝗹𝘀 : 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘁𝗮𝗶𝗿𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗹𝘂𝘀. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘃𝗼𝘂𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗹'𝗶𝗺𝗽𝘂𝗻𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲. 𝗘𝘁 𝗹𝗮 𝗷𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝘃𝗶𝗰𝘁𝗶𝗺𝗲𝘀.

C'est plus possible ! Rien ne justifie le déni des violences vécues par les femmes et minorités de genre, notamment les plus précarisées et discriminées d'entre nous, dont la parole n'est jamais entendue ni reconnue !

Des milliers de vos films ne vaudront jamais une minute de nos vies !

Nous affirmons encore et encore la valeur de nos vies, de nos corps, de nos paroles, de notre intégrité physique et psychologique !

𝗔𝘂𝘅 𝗮𝗴𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲𝘂𝗿𝘀, 𝘃𝗶𝗼𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀, 𝗵𝗮𝗿𝗰𝗲𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀, 𝗽𝗼𝗶𝗻𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀, 𝗼𝘂̀ 𝗾𝘂’𝗶𝗹𝘀 𝘀𝗼𝗶𝗲𝗻𝘁, 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗻𝗼𝘀 𝗾𝘂𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲𝗿𝘀, 𝗻𝗼𝘀 𝗲𝘀𝗽𝗮𝗰𝗲𝘀 𝗺𝗶𝗹𝗶𝘁𝗮𝗻𝘁𝘀, 𝗮𝘂𝘅 𝗖𝗲́𝘀𝗮𝗿 𝗼𝘂 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗵𝗮𝘂𝘁𝗲𝘀 𝘀𝗽𝗵𝗲̀𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗹'𝗘𝘁𝗮𝘁 : 𝗼𝗻 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘃𝗼𝗶𝘁, 𝗼𝗻 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗮𝗶𝘁, 𝗼𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝗹𝗮̀, 𝗻𝗼𝗺𝗯𝗿𝗲𝘂𝘀𝗲𝘀, 𝗽𝘂𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝘁𝗲𝘀, 𝗱𝗲́𝘁𝗲𝗿𝗺𝗶𝗻𝗲́𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗼𝗻 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗮̂𝗰𝗵𝗲𝗿𝗮.

𝗜𝗺𝗽𝘂𝗻𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗼𝘂𝘁, 𝗷𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲 𝗻𝘂𝗹𝗹𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁 !

𝗣𝗼𝘂𝗿 𝘁𝗼𝘂𝘁𝗲𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝘂𝗿𝘃𝗶𝘃𝗮𝗻𝘁𝗲𝘀, 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗻𝗼𝘀 𝘀𝗼𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗮𝘀𝘀𝗮𝘀𝘀𝗶𝗻𝗲́𝗲𝘀, 𝗻𝗶 𝗼𝘂𝗯𝗹𝗶, 𝗻𝗶 𝗽𝗮𝗿𝗱𝗼𝗻 !