Malgré la gestion criminelle, autoritaire, incompétente et raciste de la crise sanitaire par le gouvernement, on continue de diffuser les super vidéos du Forum pour un Féminisme Populaire !
2 vidéos par semaine à retrouver sur notre Chaîne YouTube !
FORUM POUR UN FÉMINISME POPULAIRE
NOS QUARTIERS NE SONT PAS DES DÉSERTS FÉMINISTES
GHISLAINE
UNE GUERRIÈRE À L'USINE PSA POISSY
Ghislaine Tormos est militante CGT et ouvrière sur une ligne de montage à l’usine automobile PSA Poissy. C'est une figure de la grève contre la fermeture de l'usine PSA d’Aulnay-sous-Bois. Elle a raconté sa vie et sa lutte syndicale dans le livre "Le Salaire de la vie".
Elle prend la parole pour raconter sa vie d'ouvrière et ses combats de femme.
EXTRAITS
"C'est la pénibilité au quotidien. C'est les horaires. C'est 5h-13h le matin. On ne mange pas. On a des pauses de 20 minutes et le reste du temps, c'est tu bosses et tu es debout. Le soir, c'est pareil. C'est 13h-20h35."
"Je suis veuve avec 3 enfants depuis l’âge de 30 ans donc j’ai pas mal galéré. J’ai travaillé dans énormément d’endroits parce que bien souvent, toute seule avec 3 enfants, on ne vous prend pas. Donc c’est des petits boulots, comme beaucoup d’entre nous, restauration, sinon faut s’occuper des personnes âgées… Tous les boulots que les autres ne veulent pas faire, donc les ménages aussi."
"Il n’y a pas de respect. Il y a toujours et toujours ces mots débiles, et à la longue c’est lourd. Donc on laisse couler et c’est le tort qu’on a. C’est qu’à la fin on laisse couler. Parce qu’on en a marre de leur rappeler systématiquement : "je ne suis pas ton chien, je ne suis pas ta femme, je ne suis pas qui tu veux". Je suis un individu à part entière et tu me respectes."
"Le quotidien quand tu travailles en tant que femme dans un univers d'hommes, c'est constamment de faire attention à soi. Et ce n’est pas normal, car on doit aussi faire attention à notre physique. Il ne faut pas montrer ses fesses, il ne faut pas trop se maquiller, surtout dans un milieu de l’usine car tout de suite t’es cataloguée donc on devient… On devient un bonhomme en fait. Moi, je suis devenue un bonhomme. Je suis passée du côté "si tu ne me respectes pas, je te rentre dedans". Et, c’est vrai qu’aujourd’hui je suis respectée, mais quelque part ma féminité, la femme que je suis, elle disparaît petit à petit."
#NosQuartiersNeSontPasDesDésertsFéministes
#FéminismePopulaire