Témoignage de Ghislaine Tormos, ouvrière à PSA Poissy

Coronavirus, Crise sanitaire, répression : 

APPEL AUX TEMOIGNAGES DES

FEMMES DES QUARTIERS POPULAIRES !

En cette terrible période de pandémie, plus que jamais on garde notre ligne : la parole aux femmes exploitées, sans papiers, des quartiers populaires !

Nous invitons les femmes à nous raconter leur quotidien, au travail et/ou confiné.es.

Aujourd'hui, on publie le témoignage de notre camarade Ghislaine Tormos, ouvrière à l’usine PSA Poissy et militante CGT. Gigi nous parle du coronavirus à l’usine, de la solidarité avec ses voisins et voisines, de son inquiétude pour son fils intérimaire dans un supermarché, de sa colère contre ce système de merde qui tue les femmes, les vieux, la classe ouvrière et surtout la classe ouvrière immigrée, et lance un appel à descendre dans la rue dès la fin de l’épidémie.

Si une copine mécanicienne peut filer un coup de main pour réparer la voiture de Gigi, contactez-nous en MP.

TÉMOIGNAGE À VOIR SUR NOTRE CHAÎNE YOUTUBE :

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Extraits

« Pendant des mois, les gens sont descendus dans la rue. Le milieu hospitalier s’est battu pour dire : on n’a pas de moyen, on nous enlève des moyens. Aujourd’hui, on est en train de te dire applaudissez à la fenêtre tous les soirs. On se fout de notre gueule. (…) Maintenant, j’espère que les gens vont prendre conscience que quand on est descendus dans la rue pour être solidaires les uns des autres, pour justement dénoncer ce gouvernement de merde. J’espère qu’à la fin du confinement, c’est tout le monde qui va descendre. »

« Tous les travailleurs immigrés, la plupart ils font des métiers de merde. C’est entre nettoyer les rues, nettoyer les entreprises… C’est des métiers précaires. Les femmes aussi : toutes celles qui vont aider les personnes chez elles. C’est que des femmes la plupart du temps. Ces gens-là, ils n’abandonnent pas leur boulot. Ils n’ont pas de droit de retrait, parce que le droit de retrait pour eux ça veut dire on crève. »

Si toi aussi tu veux partager ton expérience, ta rage : envoie nous un audio, une vidéo, un texte sur nos réseaux ou par mail sur femmesenlutte.93@gmail.com.

Faisons entendre nos voix,

témoignons, dénonçons, résistons !