Des infirmiers, des sages-femmes, des auxiliaires de puériculture, des aides soignants, des ASH (agents d’entretien) et autres personnels hospitaliers sont en grève à DELAFONTAINE depuis le 19 mai parce que la direction veut restructurer le service de maternité.
L’objectif de la direction, c‘est de supprimer des postes et de déployer ceux restants afin d’assurer un minimum de service grâce à la polyvalence. Cela signifie que le personnel qui auparavant ne devait s’occuper que des nourrissons, devra en plus faire le ménage, s’occuper des malades ou des femmes qui accouchent ou qui ont accouchées, c'est-à-dire faire le travail des aides soignantes. Cela signifie, en terme d’hygiène, plus de risque sanitaire, moins de prise en charge des femmes et des nourrissons. Moins de personnels dans les hôpitaux : c’est notre santé, celle de nos enfants qui est en danger !
Depuis des années, le service de santé se dégrade. Lorsque nous allons aux urgences, en consultation, nous rallons sur les soignants, sur les infirmiers parce-que l’attente est trop longue, parce-que l’accueil est mauvais. Mais ce que nous constatons, c’est que les personnels de santé sont autant victimes que nous. Chaque année, les médias pointent les erreurs médicales faites pas des infirmiers sous pression, fatigués, en sous effectifs. Leurs conditions de travail se dégradent parce-qu’ils dégradent nos conditions de soin. Ce n’est pas le personnel qui est responsable, c’est la direction de l’hôpital DELAFONTAINE qui choisit de nous asphyxier pour des raisons budgétaires imposés par le gouvernement. Alors, que nous propose t-on pour avoir des soins de qualité et de meilleurs conditions de travail ? Les hôpitaux Privés : payer plus, s’endetter pour être soigné correctement. Ce n’est pas ce que nous voulons.
Nous voulons que les services publics de santé s’occupent de nous correctement
Nous voulons être écoutés, nous voulons du personnel qui ait le temps de répondre à nos questions.
Nous devons nous opposer à la direction de l’hôpital et à son projet de restructuration qui nous mettra encore plus en danger. Nous devons réclamer plus de moyens pour notre santé.
Grâce à cette grève, les personnels ont obtenu des avancés qui doivent être confirmes par écrit. Mais ces avancés ne sont pas suffisants au vu des manques de l’hôpital et nous devons, en tant qu’usagers demander plus de sécurité, plus d’écoute, plus de soin de qualité, plus de personnel.
Soutenons les personnels de santé en grève.